El diario plural del Zulia

Diaspora vénézuélienne en France: Nicolás Maduro doit arrêter de violer les institutions

Trois semaines après l’élection présidentielle du 28 juillet, marquée par la répression de l’opposition, des anciens députés vénézuéliens, scientifiques ou assesseurs électoraux résidant en France demandent au Président sortant de respecter la

Constitution. Et réclament la publication de tous les procès-verbaux du scrutin.

Nous, Vénézuéliens, binationaux et associations vivant en France, exprimons notre inquiétude au regard des événements survenus au Venezuela à la suite de

l’annonce des résultats électoraux. Malgré les nombreux blocages illégaux imposés aux candidats de la coalition de l’opposition, Plateforme unitaire démocratique (PUD), et les multiples violations des droits électoraux des Vénézuéliens, la population a participé de manière massive et civique à l’exercice de son droit de vote, au Venezuela et à l’étranger.

Au Venezuela, le vote est électronique, mais à l’étranger, nous avons voté manuellement. Dans les deux cas, comme le stipule la législation électorale, les témoins qui représentent chaque parti politique gardent une copie du procès-verbal établi. En France, le dépouillement et l’élaboration des procès-verbaux par les

membres du bureau de vote se sont déroulés le 29 juillet, et l’ancien diplomate

Edmundo González Urrutia, candidat de la PUD soutenu par le leader de l’opposition María Corina Machado, a remporté 94 % des voix. s

Ce 29 juillet, le Conseil national électoral (CNE) a déclaré Nicolas Maduro victorieux, avec une « tendance irréversible » sur la base de 5 150 092 voix, contre 4 445 978 voix pour son rival ; le tout en affirmant que ces chiffres provenaient de 80 % des bureaux de vote et montraient un taux de participation de 59 %. À ce stade, le CNE n’avait signalé aucune cyberattaque qui pourrait remettre en question la légitimité du scrutin ou des procès-verbaux déjà émis.

L’opposition, qui possédait déjà les procès-verbaux sortis d’une grande partie des bureaux de vote, a jugé ces résultats incroyables. Et demandé au CNE de publier tous les procès-verbaux censés démontrer la victoire électorale de Nicolas Maduro. Ce dernier a alors saisi le Tribunal suprême de justice (TSJ) pour signaler une prétendue cyberattaque massive contre le système électoral, qui aurait été orchestrée par l’opposition depuis la Macédoine du Nord. Le tout en affirmant avoir contré l’attaque et identifié les coupables en quelques heures, sans en informer le CNE ! Pour légitimer cette intervention, Nicolas Maduro a agi en tant que président

en fonction, et non en tant que candidat. Par ce tour de passe-passe, il a détourné la certification du processus électoral, qui est de la compétence du CNE, la laissant entre les mains de la justice et enfreignant ainsi la Constitution.

Le gouvernement français doit soutenir la lutte du peuple vénézuélien

Nicolas Maduro est coutumier de ce procédé : en 2017, il avait déjà détourné la loi en réaffectant des prérogatives de l’Assemblée nationale à la Chambre constitutionnelle du TSJ, et la chargeant de l’exercice du pouvoir législatif pour maintenir l’État de droit ! Techniquement parlant, ceci constituait un coup d’État.

Sous la pression interne et internationale, cette décision fut rapidement révoquée. Assistons-nous aujourd’hui à un nouveau coup d’État avec la supplantation du pouvoir du conseil électoral par le TSJ ?

Le 2 août, le CNE a annoncé des résultats basés sur 96,87 % des procès-verbaux, avec 59,97 % de participation, établissant le triomphe définitif de Nicolas Maduro avec 51,95 % des voix. Tout cela sans produire les procès-verbaux. Pourtant, 81,85

% des procès- verbaux en possession de la PUD indiquent que les résultats s’élèvent à 7 153 152 voix pour Edmundo González Urrutia contre 3 250 424 pour Nicolas Maduro. Le Centre Carter, la Mission d’observation de la Colombie, l’ONU

ainsi que de nombreux gouvernements et organisations, ont validé la véracité de ces résultats rapportés par la PUD.

Jusqu’à présent, le CNE n’a pas justifié son absence d’efforts pour prouver

l’authenticité des résultats déclarés, se contentant de proclamer la réélection de

Nicolas Maduro, dupant ainsi la population et bafouant sa souveraineté. Appuyé par

des données solides, Edmundo González Urrutia a reçu le soutien de ses concitoyens et de la communauté internationale dans sa requête auprès du CNE pour la divulgation des procès-verbaux, afin d’assurer la clarté et l’exactitude des résultats.

La répression postélectorale exercée par le régime sur les rassemblements des citoyens a été brutale. Du 29 juillet au 18 août, l’ONG de défense des droits humains Foro Penal dénombre 23 personnes assassinées par les forces de l’ordre et 1 503 manifestants emprisonnés, dont 129 adolescents de 14 à 17 ans, 200 femmes, 14 personnes autochtones et 18 personnes handicapées. Compte tenu des faits évoqués, nous demandons :

Au CNE d’agir responsablement et montrer la transparence du processus en présentant la totalité des procès-verbaux non modifiés.

Aux partis politiques qui ont soutenu la candidature de Nicolas Maduro, de se prononcer pour que cesse la violente répression contre le peuple et les témoins électoraux.

Aux forces de l’ordre, au ministère public et aux tribunaux vénézuéliens de mettre fin aux détentions arbitraires, et de procéder à la libération immédiate des citoyens détenus depuis le 28 juillet, dont la vie est en danger en raison des traitements cruels dans les prisons du régime, devenues des centres de torture et de mort.

Nous invitons également tous les partis politiques du Venezuela à œuvrer pour une solution démocratique à cette crise politique, ainsi qu’au respect et à la défense des résultats électoraux des dernières élections présidentielles

https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/diaspora-venezuelienne-en-france- nicolas-maduro-doit-arreter-de-violer-les-institutions-20240820_REHGZF44KNHOR PPE

Los papeles del CREM

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Editado por los Papeles del CREM, 26 de agosto del año 2024. Responsable de la edición: Raúl Ochoa Cuenca. [email protected]m

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